Au début avec un chiot, il y a tellement de choses à gérer qu’on peut parfois se sentir un peu perdu. Chaque nouvelle situation est une raison pour se poser des questions. Mais ne vous inquiétez pas, il faut juste le temps que tout le monde trouve ses marques. Si vous vous préparez suffisamment bien (ça tombe bien, le but de ce blog et justement de vous aider à le faire 🙂 ), vous devriez réussir à vous en sortir. Bientôt, quand vous repenserez au stress que vous aviez au début, vous ne pourrez vous empêcher d’esquisser un léger sourire 😉 .
Vous l’avez compris, cet article vous présente 3 choses qu’il faut savoir pour mieux comprendre son chiot et ainsi s’en occuper correctement.
1. Les étapes de la vie d’un chiot
Avant d’être un grand chien majestueux, votre petit chiot va passer par l’étape de la croissance. Bien sûr, vous le verrez grandir physiquement, mais ce n’est pas la seule chose qui va changer chez lui. Un chien est comme un humain, il passe par les mêmes étapes. Son comportement va donc également changer. Vous pourrez attendre jusqu’à 2 ans avant d’avoir un chien adulte, et donc complètement formé.
Au début, jusqu’à environ 6 mois, il n’est qu’un tout petit bébé chiot. Puis il passe par le stade de l’adolescence, qui va de 6 mois à une année environ, avant de devenir adulte (les chiffres sont approximatifs et varient selon les différentes races. C’est surtout la taille qui joue un rôle. Vous pouvez trouver des chiffres plus précis en cliquant ICI.).
Le début : petit bébé chiot
Au début, le caractère du chiot est normalement d’être très attaché à son maître. Il cherche à lui plaire et à nouer un lien avec lui. Votre chiot n’aura donc d’yeux que pour vous et sera très réceptif à tout ce que vous lui montrerez. C’est une des raisons qui fait qu’on entend toujours dire qu’il faut commencer l’éducation et la socialisation le plus tôt possible. Etant plus attentif, il apprendra donc plus vite !
L’adolescence, aïe, soyez prêts
Ensuite arrive le moment terrible de l’adolescence 😈 . Eh oui, il faut aussi passer par ce stade avec un chiot. À ce moment, son comportement change. Les hormones le travaillent et un besoin de découverte fait son apparition. En gros, ne soyez pas trop perturbé si votre chiot se met à ne plus vous écouter et à être beaucoup plus difficile à vivre. Ce qu’il voudra, lui, c’est découvrir le monde. Pour calmer cette envie, essayer de le promener dans des endroits qu’il ne connaît pas et varier régulièrement. Mais surtout, c’est le moment où il est le plus important d’avoir un maximum de patience !
Ouf, ça y est, c’est un adulte !
Et voilà, après avoir passé toutes ces étapes, votre chiot n’en sera plus un. Les hormones devraient moins le travailler et comme vous aurez passé du temps à lui montrer comment se comporter en toutes circonstances, il aura pris de bonnes marques. Maintenant, vous n’avez plus qu’à vivre les 14 prochaines années « tranquille » avec votre loulou (en continuant toujours à lui apprendre de nouvelles choses, bien sûr. On vous le rappelle, le fait d’apprendre est un BESOIN du chien qu’il faut combler tout au long de sa vie).
2. Ménager son chiot
Dans les débuts avec un chiot, il y a tout un tas de choses à lui apprendre. Mais attention, car il faut aussi le laisser suffisamment se reposer. Personnellement, je pensais à la base que nous ferions se dépenser Günther jusqu’à ce qu’il montre des signes de fatigue, et que nous le laisserions se reposer une fois complètement vidé… Eh bien j’avais tout faux !
En fait, un chien ne sait pas quand il doit s’arrêter. Nous l’avons appris durant le cours théorique que nous avons suivi. Tant que vous le pousserez, il ne s’arrêtera pas, même s’il en a besoin. Ne prenez donc pas le risque de le surcharger, c’est primordial pour une bonne croissance 😉 .
Les heures de sommeil
Comme chez les humains, il y a des plus ou moins gros dormeurs chez les chiens. Gardez toutefois en tête qu’un chiot doit dormir entre 18 et 20 heures par jour.
Nous, nous remarquons que Günther est fatigué car on ressent un changement dans son comportement. Il nous regarde avec le regard vide, en haletant (ce qui donne l’impression qu’il sourit bêtement 😆 ) et il n’écoute plus vraiment ce qu’on lui dit. Lorsque ça arrive en balade, c’est comme s’il avait un pic anormal d’énergie (qui pourrait donc être interprété de manière parfaitement opposée, soit un besoin de se dépenser). Il se met à courir dans tous les sens, ce qui le fait tirer sans arrêt sur sa laisse, et il est difficile de capter son attention. Comme chez les enfants, le pic « d’excitation de fatigue ».
Parfois, ce sera à vous de lui dire de se calmer. C’est comme avec des enfants, ils ne se rendent pas compte d’à quel point ils ont besoin de se reposer. Si vous avez besoin de le calmer, vous pouvez par exemple essayer de vous asseoir près de son lit et de le caresser doucement pour l’apaiser. Diminuer les sources de bruit et demandez aux personnes présentes de rester calmes pour l’aider à s’endormir. Attention cependant, ne faites pas le silence total à chaque fois qu’il dort. Il doit aussi s’habituer à dormir lorsqu’il y a du bruit pour ne pas garder cette habitude une fois adulte !
Les escaliers
C’est une chose qui nous a surpris, mais il faut se méfier des escaliers avec un bébé chien. Tant qu’il n’est pas adulte, évitez de le laisser les prendre tout seul. Pratiquer les escaliers lui donnent des accoups dans les articulations, surtout à la descente, et il peut en garder des séquelles irréversibles (puisque elles sont en train de se former). Il risque surtout de développer une dysplasie de la hanche à l’âge adulte s’il en prend trop durant sa jeunesse, alors vous devez préférer le porter.
Même s’il faut rester méfiant, vous devez quand même lui apprendre à monter et descendre les escaliers lorsqu’il est chiot (oui oui, même ça, il faut lui apprendre !). Essayez de le faire avec des escaliers de natures différentes. Des escaliers en bois, en métal, en colimaçon, tout droit, avec un trou entre chaque marche (comme sur la photo juste en dessous), etc… Vous devez faire une sorte de socialisation aux escaliers. Il ne faudrait pas qu’il en ait peur une fois adulte ! Mais limitez vos sessions, n’en faites pas tous les jours et ne dépassez pas 5 marches par session.
Le temps de balade
Les risques des balades trop longues
Ça nous est arrivé plusieurs fois d’entendre des gens dire que leur chiot était capable de les suivre pendant des promenades de plus d’une heure, ou de monter sans problème des escaliers. C’est parfois presque en se ventant qu’ils racontent ce genre de chose. Ça montre malheureusement qu’adopter un chiot est une chose, mais qu’on peut vite faire les choses de travers, même en pensant bien faire…
En fait, ce qu’il faut savoir, c’est qu’un chiot ne va pas se rendre compte de quand il est fatigué. Il ne va pas s’arrêter et dire : « C’est bon, ça suffit, j’en peux plus, j’arrête… ». Plus vous le poussez, plus il vous suivra, même si ça peut le surmener. Et le problème, c’est qu’il n’est pas encore formé pour ce genre d’effort. En le poussant trop, vous ne feriez que porter atteinte à sa croissance et il pourrait en garder des séquelles irréversibles.
D’autre part, vous risquez de rendre votre chiot « infatigable ». En pratiquant toujours plus et en le poussant à tenir un rythme effréné, vous prenez le risque de vous retrouver avec un chien adulte hyperactif… Ce type de comportement est ensuite extrêmement difficile à canaliser et vous risquez de ne plus pouvoir le tenir.
Comment calculer la durée idéale
Pour calculer la durée d’une balade, c’est très simple. Prenez l’âge de votre chiot en semaines, et vous avez le temps de balade en minutes que vous pouvez faire. Par exemple, si votre chiot à 12 semaines, vous avez le droit à 12 minutes de balade. Attention, car quand vous sortirez, il faut prévoir le temps allez et le temps retour. 12 minutes de balade veut dire 6 minutes aller et 6 minutes retour.
Alors oui, 12 minutes, ce n’est pas très long. Ça ne laisse pas le temps d’aller bien loin et c’est un peu contraignant, sachant qu’il faut pouvoir se déplacer pour socialiser le chiot à plein de choses. Si vous voulez lui faire découvrir d’autres environs, vous aurez donc soit à prendre la voiture, soit tout simplement à le porter pour qu’il puisse se reposer et ne marche pas en continu.
3. La nourriture et l’eau
La nourriture et l’eau sont des sujets qui peuvent soulever quelques questions. On pourrait se dire qu’il suffit d’en donner à son chien et le tour et joué, mais il y a quand même quelques trucs qu’il est bon de connaître.
Quoi lui donner
Il existe 3 types de nourriture que les gens donnent habituellement :
· La nourriture sèche, comme les croquettes.
· La nourriture humide, comme la pâtée.
· La nourriture « fraîche », que nous vous décrivons un poil en dessous 😉 .
Chacun a sa façon de faire avec la nourriture. Nous avons remarqué que le problème de la pâtée, c’est que les ingrédients laissent souvent à désirer… Par contre, elles ont l’avantage de contenir plus d’eau et donc d’hydrater le chien (cela ne se substitue pas à la gamelle d’eau, bien entendu, mais contribue à l’hydrater).
Pour les croquettes, il en existe de toutes sortes. Il est plutôt recommandé d’éviter celles qui contiennent des céréales. En fait, le problème des céréales est qu’elles contiennent des glucides, qui n’apportent rien de bon pour un chien car son métabolisme n’en a pas besoin. Une « bonne » croquettes est donc une croquette qui contient le moins de glucides possible.
Nous vous avons concocté le tableau ci-dessous qui vous montre un comparatif entre les glucides de différentes croquettes du commerce. Vous pouvez constater les variations selon les marques, et surtout voir que les plus connues ne sont pas forcément les meilleures ! (Vous pouvez cliquez dessus pour l’ouvrir dans votre navigateur web, ou faire un clic droit, puis « Enregistrer le lien sous… » pour le télécharger directement sur votre ordinateur 😉 ).
Si vous désirez calculer le taux de glucides d’une croquette, utilisez la formule suivante: Protéine + Matière grasse + Cellulose (fibres) + Cendres bruts + Humidité (compter 10.0 si ce n’est pas indiqué) – 100. Vous obtenez le taux en % de glucides (plus il est bas et mieux c’est !).
Pour les chiots, il existe des croquettes spécifiques qui permettent de leurs apporter ce dont ils ont besoin pour leur croissance. C’est selon nous la manière la plus « sûre » de nourrir son chiot et de garantir un apport en nutriments optimal 🙂 .
Le BARF
Le BARF (« Biologically Appropriate Raw Food », ou en français « Nourriture crue biologiquement appropriée ») consiste à préparer des gamelles pour son chien avec des ingrédients se rapprochant au mieux de l’alimentation d’un carnivore sauvage. On est donc sur des produits frais, bruts, surtout basés sur de la viande. Si le sujet vous intéresse, voici un site qui donne de nombreuses explications, et son article qui décrit justement ce qu’est le BARF :
http://barf-asso.fr/alimentation-barf/
Nourrir son chien de cette manière demande plusieurs choses :
1. De connaître les besoins journaliers du chien,
2. De connaître les apports en nutriments des différents aliments,
3. Du temps pour préparer les repas.
Selon nous, mieux vaut donner de bonnes croquettes à son chien qu’un mauvais BARF. Par exemple, le « BARF » vendu tout prêt dans les magasins spécialisés ne sont, pour la plupart, pas de meilleure qualité que de la pâtée… Alors attention à l’effet marketing! Les croquettes sont elles aussi étudiées pour apporter ce qu’il faut à un toutou « standard », et conviennent donc bien de manière générale.
Nous avons toujours eu en tête de nourrir un jour Günther avec du BARF. Cependant, lorsqu’on adopte un chiot pour la première fois, pas la peine de se surcharger davantage. Il y a déjà suffisamment à gérer ! Entre la propreté, la socialisation et l’éducation, pas le temps de s’ennuyer. En plus, comme il est en pleine croissance, il n’est pas nécessaire de prendre le risque de ne pas lui apporter ce dont il a besoin durant cette période.
Comment nourrir son chiot au début
Quand vous irez chercher votre chiot, votre éleveur, le refuge ou l’endroit où vous le prendrez doivent vous expliquer comment ils l’ont nourri jusque-là. Si vous choisissez de changer sa nourriture, ne le faites pas directement. Votre loulou sera déjà pas mal perturbé par son déménagement, il ne faut pas trop lui en demander !
Les premières semaines, ne touchez donc pas à son mode d’alimentation (ni même la marque de ces croquettes). Laissez-le d’abord s’habituer à son nouvel environnement. Quelques mois plus tard, vous pourrez envisager de commencer progressivement le changement.
Pour ce faire, allez-y progressivement. Par exemple, élaborez un plan du style :
- Un quart de nouvelles croquettes et 3/4 de l’ancienne pendant 1 semaine,
- Moitié-moité la deuxième semaine,
- Et 3/4, 1/4 la troisième semaine.
Cela évitera de faire un changement trop brusque pour l’estomac de votre chiot (ça peut parfois rendre le chien un peu malade). Durant la transition, assurez-vous toujours que votre chiot digère bien ses repas (il doit toujours faire de « belles » crottes moulées. Attention à la constipation ou à la diarrhée !).
La fréquence des repas
Pour la fréquence, tout comme pour les quantités, vous trouvez tout ça directement sur le paquet de croquette. Normalement, les repas se donnent 2 à 3 fois par jour pour un chiot, et ensuite on diminue à 1 ou 2 fois à l’âge adulte.
L’eau
Un chien doit avoir un accès permanent à l’eau. Il boit en moyenne 50 à 70 ml par kg et par jour (ça fait donc 0.5 à 0.7 litre d’eau par jour pour un chien de 10 kg) et peut monter à 100 ml s’il fait chaud ou qu’il fait beaucoup de sport. Veillez donc à refaire le plein régulièrement 😉 . Pour lui en donner, vous avez le choix entre une simple gamelle, ou vous pouvez opter pour une fontaine pour animaux de compagnie, comme par exemple celle-ci :
Les animaux préfèrent souvent boire lorsque l’eau est en mouvement, aller savoir pourquoi ^^. Nous, nous avons acheté une fontaine pour Igor, notre chat, pour qui nous avons vu la différence. Günther n’y a pas encore accès et reste pour l’instant à la gamelle, mais ils finiront sûrement par ce la partager un jour 🙂 . L’avantage est d’éviter que l’eau ne stagne et de la purifier grâce à différents filtres qu’elles contiennent. Le désavantage est que ces filtres doivent être remplacés régulièrement et ont donc un coût supplémentaire.
Durant l’apprentissage de la propreté, nous avions lu que certains conseillent d’enlever l’eau à l’heure du coucher pour éviter les accidents nocturnes. Nous avons essayé avec Günther, mais nous avons arrêté car il était difficile de savoir si ça avait un quelconque effet. Par chance, Günther a été assez vite propre la nuit et nous n’avons donc pas eu à insister sur la chose.
Voilà, vous en savez maintenant davantage sur les habitudes et la manière de fonctionner de votre loulou. Vous avez fait un pas de plus dans la compréhension de votre chiot, et êtes maintenant plus en mesure de comprendre ses réactions 😉 . Si vous avez des questions que vous souhaiteriez voir traitées dans un article, n’hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires ou via le formulaire de contact. Vos remarques en tout genre sont également les bienvenues.
Merci pour votre fidélité & A bientôt !
En fait je m’aperçois qu’un nombre incalculable de personnes ont un chien dans leur famille mais que très peu savent véritablement s’en occuper. Il faut vraiment s’y intéresser. J’ai eu beaucoup de chiens avec mes parents mais je découvre beaucoup grâce à ton blog (et je me dis qu’on n’a pas forcément tout bien fait, paix à leur âme).
Belle journée
Hello,
Effectivement, il y a pleins de choses très intéressantes et importantes à savoir lorsqu’on a un chien. Après, du moment que tu fais tout ton possible pour que ton chien soit heureux, c’est le principal 🙂 . Mais c’est vrai qu’on peut malheureusement aussi parfois faire faux même en pensant bien faire ! C’est d’ailleurs pourquoi nous pensons que d’au moins suivre un cours théorique avant d’adopter est très important, pour être un minimum préparé à une telle aventure.