Votre chien a peur des autres chiens et ça rend vos sorties beaucoup trop compliquées ? Vous êtes tendu(e) à chaque promenade à l’idée d’apercevoir un congénère au prochain coin de rue ? C’est sûr que d’avoir son chien qui panique face aux autres chiens, ça peut vite devenir une grosse galère à gérer. Il jappe… il tire sur sa laisse… il se cache derrière vos jambes… Et surtout : vous n’avez pas l’ombre d’une solution pour calmer ce comportement. Dans cet article, je vous propose de changer la donne. Voyons tout ce que vous devez savoir pour apaiser l’anxiété de votre chien, et retrouver une sérénité dans votre quotidien. On va commencer par cibler POURQUOI votre chien a développé cette peur des congénères, pour ensuite lister toutes les solutions que vous avez à votre disposition. Si votre chien a peur des autres chiens et que vous voulez arrêter de voir la situation s’empirer un peu plus tous les jours, restez avec moi, vous aurez bientôt toutes les cartes en main pour régler la situation.
Pourquoi mon chien a peur des autres chiens
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les chiens (le vôtre compris) ont tous une certaine sensibilité.
Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que l’aspect émotionnel est ultra important à prendre en compte si vous voulez avoir un chien bien dans ses pattes.
Ca veut dire quoi ?
Ca veut dire que votre chien est comme vous :
- Il y a des choses qui le rendent heureux.
- Il y a des choses qui le saoulent.
- Il y a des choses qui le stressent
- Il y a des choses qui le font monter en excitation
- Il y a des choses qui lui font peur.
D’où l’importance de prendre conscience de ça assez vite, pour pouvoir ensuite apprendre à votre chien à gérer ses émotions et pouvoir vous adapter en fonction.
Maintenant ajouté à ça, il y a 4 facteurs qui peuvent accroître les risques que votre chien développe une peur des autres chiens.
Les voici :
1. La sensibilité de votre chien dépend de sa race
Je vais pas vous refaire tout le topo sur les races, mais faut bien vous dire une chose :
Au fil des années (des siècles), on a sélectionné les chiens pour répondre à des critères bien précis.
Les chiens ne servaient pas à glander toute la journée sur le canapé à l’époque. Ils avaient chacun un rôle bien précis, et ils travaillaient de façon acharnée sur la tâche qui leur était attribuée.
Certains aidaient avec le bétail…
Certains s’occupaient de la vermine qui bouffe les provisions…
Certains aidaient pour la chasse…
Ce qui fait qu’on a sélectionné les chiens qu’on faisaient se reproduire pour accroître (ou diminuer) des caractéristiques bien précises.
Pour avoir au final des « super chiens », sculptés pour remplir à la perfection la tâche qui leur était confiée.
Et paf : ça donne des races de chien, avec des standards bien définis.
Sauf que ce qu’on n’a pas fait gaffe, c’est qu’il y a des races qui ont développé des traits de caractère qui nous déplaisent aujourd’hui.
Comme des races qui ont tendance à être PLUS CRAINTIVES que les autres.
Par exemple :
- Les Akita
- Les Rhodesian Ridgeback
- Les Chow chow
- Les Basenji
- Les Shar Pei
- Etc…
Ce sont toutes des races qui ont tendance à être soit plus méfiante, soit moins tolérante, et donc plus craintives vis-à-vis des autres chiens.
Ensuite, le 2ème facteur qui peut accroitre le risque que votre chien développe une peur des autres chiens :
2. La taille de votre chien a un rôle à jouer
Ca parait un peu logique à vrai dire. C’est pareil pour nous d’ailleurs.
Souvenez-vous de quand vous étiez enfant par exemple, vous étiez beaucoup plus facilement impressionné(e) par les « grands » (les enfants plus âgés) que par ceux de votre âge (et donc de votre taille).
Votre chien c’est pareil.
Si vous avez un petit Chihuahua, il sera plus facilement impressionné par un grand Dobermann.
Il risque d’être plus méfiant, et la moindre interaction qui ne se passe pas au top, le moindre pet de travers, peut le traumatiser.
Ensuite, 3ème point qui peut accroître sa peur des autres chiens…
3. VOTRE comportement peut aussi faire que votre chien ait peur des autres chiens.
On vient de dire que votre chien peut plus facilement être impressionné par les chien plus grand que lui.
Mais le truc, c’est que VOUS pouvez aussi être plus impressionné(e) par les grands chiens.
Quel rapport avec le sujet ?
Eh bien imaginons que quand vous rencontrez un autre chien, ça se passe comme ça :
- Vous apercevez un grand chien au loin.
- Vous avez peur pour votre petit bébé chien.
- Donc vous avez le réflexe de le prendre dans vos bras (pour le protéger), et de partir dans la direction opposée.
On appelle ça de la « sur-protection ».
Et qu’est-ce qu’il se passe si vous sur-protéger votre chien de cette manière ?
Vous êtes en train de lui montrer que « quand on aperçoit un autre chien, il ne faut surtout pas s’en approcher ».
« Au contraire même, ce qu’il faut faire, c’est partir en courant ! »
Alors je dis pas, c’est pas forcément catastrophique si ça ne se passe qu’une fois (et encore)…
… mais si ça se passe à chaque fois comme ça, vous allez précisément apprendre à votre chien à avoir peur des autres chiens.
(On parlera plus loin de ce que vous devez faire dans cette situation, au lieu de faire ça.)
Et enfin, le 4ème point qui peut accroitre la peur de votre chien…
4. L’importance capitale de la socialisation
Il y a un concept assez simple en éducation canine, mais qui n’en est pas moins très important.
Celui de la familiarisation.
La familiarisation, c’est le fait de présenter à votre chien (dès son plus jeune âge), des situations diverses et variées en faisant ce qu’on appelle des « associations positives ».
Pour que votre chien apprenne à aimer ces différentes situations.
Et un des points de la familiarisation, c’est ce qu’on appelle la socialisation.
Le fait de présenter des chiens équilibrés à votre loulou, de toute sorte, pour qu’il fasse tout de suite de bonnes associations et comprenne que c’est chouette de rencontrer des congénères.
Si vous ne savez pas comment faire des associations positives ou que vous ne savez pas vraiment ce que ça signifie, je vous recommande de ne pas attendre une seconde de plus pour télécharger notre livre gratuit sur le principe de « la Page Blanche ».
Grâce à ça, vous comprendrez tout de suite ce que vous devez faire pour que votre chien ne développe plus jamais de peur ou d’agressivité vis-à-vis de ce qu’il rencontre.
C’est crucial de ne pas attendre pour éviter tout risque de traumatisme, qui vous rendront ensuite la vie bien plus difficile si votre chien en subit.
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Et donc maintenant : Voilà quoi faire si votre chien a peur des autres chiens
Donc vous l’avez peut-être déjà compris, mais il y a 2 options :
- Option 1 : Votre chien est craintif vis-à-vis des autres chiens.
- Option 2 : Votre chien a été traumatisé par les autres chiens.
Pourquoi je vous parle de ça ?
Parce que la manière de faire ne va pas être exactement pareil pour les 2 options.
Dans le premier cas, votre chien est entre guillemet « juste » craintif.
Il n’a pas encore trop l’habitude de côtoyer des congénères, et quand il en voit, il n’a pas plus envie que ça d’aller les rencontrer.
Dans sa tête, quand il voit un chien, c’est :
« Ouais bof, m’inspire pas confiance celui-là… Je vais éviter de l’approcher. »
On est plutôt sur une émotion neutre.
Alors que dans le second cas, votre chien a déjà vécu une (ou plusieurs) mauvaise(s) expérience(s) avec des autres chiens qui lui ont appris une chose : qu’il doit en avoir peur.
Ici, quand il voit un autre chien, dans sa tête c’est :
« Oh non pitié ! Je veux pas, je veux pas, JE VEUX PAS !!! »
On est sur une émotion négative.
De la vraie peur, voire même de la terreur.
Ca peut être vis-à-vis d’un chien en particulier, vis-à-vis d’un type de chien (les grands, les petits, ceux qui ont un nez plat, ceux qui ont le poil court, ou autre…) ou vis-à-vis de TOUS les chiens de manière globale.
Maintenant, comme je disais, ça va pas être pareil à gérer si votre chien est dans l’un ou l’autre des cas.
Enfin non. Les points sont assez similaire dans les 2 cas, mais c’est surtout que si votre chien a DÉJÀ eu des mauvaises expérience (et donc qu’il est potentiellement traumatisé), ça sera plus délicat à gérer.
Il faudra découper le travail en davantage d’étape, et y aller beaucoup plus en douceur que s’il est pour l’instant juste un peu craintif.
Donc ce qu’on va faire c’est que je vais vous montrer les points à faire attention qui s’appliquent pour les 2 cas, et ensuite seulement on mettra le focus sur l’option 2, pour que vous compreniez comment gérer si votre chien a déjà vécu des mauvaises expériences.
Première chose à tout de suite mettre en place dans votre quotidien, c’est :
La règle fondamentale du « 1 sur 10 »
La PLUS GROSSE ERREUR que vous pouvez faire avec votre chien…
… qui anéantira toute vos chances d’avoir un chien qui n’a pas peur des autres chiens…
… et qui est en plus l’erreur fondamentale que TOUT LE MONDE vous dit précisément de faire sur internet (me demandez pas pourquoi)…
… c’est de faire rencontrer à votre chien un MAXIMUM de congénère.
On vous dit :
« Oui !… C’est hyper important pour la socialisation de votre chien de lui faire voir un maximum d’autres chiens !… »
Sauf que si vous faites ça vous aurez le résultat totalement inverse :
Votre chien va ensuite avoir peur des autres chiens.
Pourquoi ?
Parce que malheureusement, beaucoup de chiens que vous allez rencontrer NE SONT PAS des chiens bien dans leurs pattes.
La triste vérité, c’est que BEAUCOUP de propriétaires ne font pas l’effort que vous êtes en train de faire là maintenant. C’est-à-dire de chercher à comprendre comment bien faire avec leurs poilus.
Résultat : leurs chiens deviennent des chiens à problèmes qui ne savent plus comment interagir correctement avec leurs congénères.
Et vu que vous de votre côté, vous avez un chien craintif (voir qui a déjà vécu de mauvaises expériences), la rencontre ne va faire qu’empirer votre situation.
D’où la règle du « 1 sur 10 ».
La règle du « 1 sur 10 » nous dit quoi ?
Simplement que pour une rencontre avec un congénère, vous devez ensuite faire neuf « non-rencontres ».
La clé pour avoir ensuite un chien qui aime rencontrer des congénères, ce n’est pas la quantité des rencontres que vous faites…
C’est la qualité.
Et c’est seulement si vous partez du principe de ne PLUS aller dire bonjour à n’importe qui, que vous pourrez ensuite sélectionner les chiens avec qui vous VOULEZ vraiment interagir.
Ceux qui ont l’air calme, tranquille, et bien dans leurs pattes.
Et qui aideront votre chien à reprendre confiance en la race canine, pour ne plus avoir peur des autres chiens.
Et donc maintenant qu’on a parlé de cette règle du « 1 sur 10 », voyons 4 points clés pour faire de BONNES rencontres avec des congénères.
4 points clés pour faire de BONNES rencontres avec des congénères
Vous commencez peut-être à le comprendre, mais les rencontres avec d’autres chiens, ça ne se fait pas n’importe comment.
Le premier point à respecter pour de bonne interactions (qui est d’ailleurs totalement contre-nature), c’est :
1# Pas de contact en laisse
Il y a trop peu de gens qui en ont conscience mais :
La laisse peut faire énormément de dégâts sur votre chien.
Si vous ne faites pas gaffe, elle peut :
- Apprendre à votre chien à tirer comme un dégénéré dessus.
- Lui faire vivre de mauvaises expériences, et donc faire des associations négatives (au lieu de positive) avec les choses qu’il rencontre.
- Et elle peut même lui faire développer de l’agressivité.
(Sans parler des dangers pour sa santé, des risques pour vous si vous utilisez une laisse enrouleur, du stress que ça peut engendrer sur votre chien, et j’en passe…)
Pour pouvoir faire des rencontres saines, il faut que vous évitez au maximum d’interférer dans les interactions qu’à votre chien.
Et le truc, c’est que si votre chien est attaché et que vous êtes à l’autre bout de la laisse, il y a de grands risques qu’à un moment donné, vous ayez le reflexe de tirer sur la laisse…
… et c’est là que ça dérape.
(Si vous faites attention aux chiens que vous croisez, vous seriez surpris par l’énorme majorité des chiens qui se mettent à grogner et aboyer pile au moment où il sente la laisse se tendre. Coïncidence ? Absolument pas…)
Et à vrai dire, il y a une autre raison à ne pas faire de rencontre en laisse. Ca fait d’ailleurs partie du 2ème point à respecter pour que votre chien n’ait jamais peur des autres chien :
2# Apprenez à comprendre ce que votre chien vous dit
Votre chien vous parle.
À longueur de journée, il vous dit tout un tas de trucs.
Et si vous n’avez pas appris à l’écouter, vous êtes en train de passer à côté d’informations capitales pour avoir un chien bien dans ses pattes.
Alors non, je vous rassure, je ne suis pas devenu fou.
Je suis pas en train de vous dire que vous devez développer vos capacités télékinétique, et apprendre à faire de la télépathie avec votre chien pour l’entendre vous parler.
Ce que je suis en train de dire, c’est qu’on SAIT aujourd’hui – grâce à de nombreuses études faites sur le langage canin au fil des années – COMMENT les chiens communiquent.
Et surprise : on est vous et moi tout à fait capable de les comprendre, pour pouvoir ensuite s’ajuster en fonction de ce qu’ils nous disent.
Alors oui, je vous ai un peu menti. Votre chien ne vous *parle* pas réellement.
Ce qu’il fait, c’est qu’il utilise des signaux gestuelles pour exprimer ce qu’il ressent.
On appelle ça les « signaux de communications » (ou « signaux d’apaisement »).
J’en ai déjà parlé plus en détail dans cet article : Mon chien grogne sans raison – vous saurez tout ici
Je vous laisse aller le lire quand vous aurez terminé celui-ci, si vous voulez en savoir plus.
Et donc pour en revenir à notre sujet, quel rapport avec les rencontres entre chiens ?
Et bien simplement que si vous savez lire les signaux que votre chien émet, vous pourrez l’aider à passer de bons moments quand il rencontre d’autres chiens.
Et donc l’aider à faire de bonnes associations.
Par exemple, si vous voyez votre chien bailler, se lécher la truffe, ou détourner son corps ou son regard, c’est le signe que l’interaction et potentiellement en train de le stresser et qu’il aimerait y mettre un terme.
Donc si à ce moment-là vous faites en sorte que sa demande soit respectée (en demandant au propriétaire d’en face de reprendre son chien, ou simplement en vous éloignant avec votre chien), vous aiderez votre poilu à réaliser qu’il n’a pas besoin d’avoir peur des rencontres avec ces congénères.
Puisque quand s’en est trop pour lui, il lui suffit de le signaler pour que tout s’arrête.
Et si vous ne connaissez pour l’instant rien du tout aux signaux d’apaisement, vous pouvez commencer par ce livre incontournable de Turid Rugaas, c’est un excellent point de départ sur le sujet : Les signaux d’apaisement
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Ensuite, 3ème chose que vous pouvez faire pour aider votre chien à ne plus avoir peur des autres chiens :
3# Restez vous-même calme et détendu(e)
Une autre chose qu’on ne se rend pas compte avec un chien, c’est que notre état influence fortement l’état de notre chien.
Pour comprendre ça, faisons un parallèle.
Revenons à votre petite enfance.
Vous êtes en ville, un jour de marché, dans un bain de foule avec vos parents.
Vous, en tant qu’enfant innocent, vous commencez à vous sentir un peu oppressé(e) par tous ces gens qui crient et gravitent autour de vous.
Vous n’êtes pas forcément très à l’aise.
Donc qu’est-ce que vous faites (sans même vous en rendre compte) ?
Vous vous raccrocher à ce qu’y vous est familier : vos parents.
À ce moment-là, 2 cas de figure :
- Soit vos parents sont calmes et détendus.
Ils vous parlent avec une voix douce et apaisante, bouge lentement, et ne se laisse pas du tout influencer par l’agitation autour d’eux.
- Soit au contraire, vos parents se laisse totalement déborder par la situation. Ils se mettent à stresser, s’agitent, et courent dans tous les sens.
Dans le premier cas, même si vous commencez à stresser, le fait de voir que vos parents sont calmes à de grandes chances de vous aider à vous apaiser.
Dans le second cas, vous êtes en stress, vos parents aussi, et vous allez très certainement tous finir totalement débordés par les événements.
Et le problème, c’est que si à chaque fois le schéma se reproduit, votre corps va prendre le réflexe que « excitation environnante = je me mets à stresser ».
Jusqu’à ne plus du tout être capable de vous contrôler au moindre signe d’excitation.
Eh bien pour votre chien, c’est exactement pareil.
Si vous avez tendance à vous agiter et à tout faire très vite, vous risquez d’habituer votre chien à stresser (à être « haut en éveil », pour utiliser les bons termes).
Alors que si, globalement, vous prenez le temps de faire les choses – que vous restez lent(e), calme et détendu(e) – vous l’habituerez au contraire à rester lui-même calme et détendu.
Ce qui fait qu’il le sera lors les rencontres avec d’autres chiens.
Parce que le cercle vicieux, c’est :
- Vous vous agitez, et donc vous stressez votre chien.
- Comme il se met à stresser, il communique moins bien avec l’autre chien.
- Et comme il communique moins bien avec l’autre chien, ça augmente les risques que la situation dégénère, et donc qu’il stresse encore plus.
Et ça monte… ça monte… jusqu’à ce que tout le monde pète un câble.
Ce qui nous amène au point 4 :
4# Ayez confiance en votre chien
Qu’est-ce qu’on a dit jusqu’à maintenant ?
- On a commencé par dire qu’il ne faut pas que vous évitiez comme la peste les autres chiens. Pour ne pas apprendre à votre chien qu’il doit en avoir peur.
- On a dit qu’il faut faire des rencontres détachées, pour ne pas perturber votre chien dans sa communication.
- Et on a dit que vous devez restez calme et détendu(e), pour ne pas stresser inutilement votre chien.
Vous voyez le point commun qui se cache derrière tout ça ?
Le point commun, c’est :
Ayez confiance en votre chien.
Parce que la vérité, c’est que votre chien est tout à fait capable de gérer TOUT SEUL ses interactions avec des congénères.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les chiens ont une communication ultra fine. Bien plus efficace que la nôtre, entre humains.
Ils se disent énormément de choses, et font toujours leur maximum pour éviter tous risques de débordement.
Le problème, c’est qu’ils ont toujours un humain derrière eux qui ne peut pas s’empêcher de vouloir tout contrôler. Alors que c’est justement ça qui fait que les situations dégénèrent.
Donc si vous sélectionnez les chiens que vous rencontrez…
… si vous apprenez à lire les signaux d’apaisement…
… et si vous lâchez prise sur les rencontres avec des congénères…
… vous aurez toutes les cartes en main pour ne faire plus que des bonnes interactions.
Et si vous remarquez à un moment donné que votre chien n’est pas à l’aise ou qu’il a peur, sans pour autant arriver à mettre un terme à l’interaction, vous serez à ce moment-là capable de le soutenir en venant vous-même mettre un terme à la rencontre.
Voilà pour ce qui est des 4 points clés pour faire de bonnes interactions avec d’autres chiens.
Maintenant, comme je vous l’ai annoncé en début d’article, parlons de ce que vous devez faire si votre chien a déjà vécu des mauvaises expériences, et qu’il est traumatisé des autres chiens.
Votre chien est traumatisé par les autres chiens ? Faites une désensibilisation progressive
La première chose pour travailler sur une peur panique, c’est de déterminer précisément de QUOI a peur votre chien .
Donc par exemple :
- Est-ce que c’est d’une race de chien en particulier ?
- Est-ce que c’est des chiens avec une caractéristique particulières (grand, petit, poil long, poil court, etc…) ?
- À quelle distance est qu’il « déclenche » ? (Qu’il se met à paniquer, à aboyer, à vouloir fuir…)
- Avant ça (avant de déclencher), à quelle distance est-ce qu’il commence à être intrigué ? (Il remarque l’autre chien, commence à s’inquiéter, regarde beaucoup dans sa direction, etc…)
Plus vous êtes au clair sur la situation, plus vous réussirez à faire une bonne désensibilisation progressive.
Ensuite, une fois que vous aurez déterminé tout ça, l’idée sera de se placer à la distance limite (juste avant que votre chien ne déclenche), et de faire des associations positives à cet endroit jusqu’à ce que votre chien soit « OK » à cette distance.
Et petit à petit, quand votre chien prendra confiance en lui (donc au fils des jours, voire des semaines), vous vous rapprocherez du chien qu’il y a en face.
Donc un exemple concret serait :
1/ Vous trouvez un endroit où il y a des chiens qui passent régulièrement.
2/ Vous cherchez la distance à laquelle votre chien arrive à garder son calme (ça peut être à 10 mètres, comme à 50 mètres ou 100 mètres).
3/ Et à cet endroit, vous faites avec votre chien des choses qu’il adore faire :
- Vous lui donnez des friandises.
- Vous jouez calmement avec (et j’insiste sur calmement. Parce que plus vous exciterez votre chien, plus il va monter en éveil, et donc plus il risque de paniquer quand il verra l’autre chien).
- Vous le caresser (s’il aime ça), et vous le félicitez avec une voix douce.
- Ou simplement vous ne faites rien, vous laissez votre chien observer l’autre chien (c’est aussi très important d’avoir des moments de pause comme ça !). Il pourra ensuite se détourner et renifler des odeurs par-ci par-là, avant de le ré-observer, et ainsi de suite.
4/ Et enfin, au fil des jours, vous essayez de vous rapprocher des autres chiens. En lisant les signaux de votre chien pour ne jamais le forcer s’il n’a pas envie. Et si vous voyez que ça va trop vite pour lui, vous reculez à nouveau, pour ne jamais le laisser à une distance qu’il n’arrive pas à gérer.
Maintenant, différents tips que vous pouvez garder en tête pour gérer au mieux cette désensibilisation progressive :
- Commencez par des séances très courtes. La chose primordiale, ce n’est pas de faire de longue séance, mais c’est de toujours rester sur une note positive (encore une fois, c’est toujours la qualité qui prime, jamais la quantité). Donc au début juste 30 secondes c’est déjà super. Puis 2 minutes, puis 5 minutes, et ainsi de suite. (Pareil d’ailleurs le jour où vous ferez des vraies rencontres avec d’autres chiens.)
- Ne forcez jamais votre chien à s’approcher. Il faut absolument qu’il sache qu’au moindre inconfort, il est libre de décider de partir. Respectez toujours ce qu’il vous dit. Il n’y a que comme ça qu’il pourra reprendre confiance au fil du temps.
- Si vous trouvez un endroit avec un chien dans un jardin qui sait rester calme et tranquille, pourquoi ne pas en profiter pour travailler à cet endroit ? En créant une routine, votre chien arrivera plus facilement à rester serein (toujours le même chien… toujours au même endroit… etc…).
- Essayez au maximum de faire en sorte qu’il n’y ait pas de rencontre imprévue qui puisse se produire. Choisissez des endroits de balade avec une vue dégagée. Évitez bien entendu les parcs à chiens. Etc… À partir d’aujourd’hui, le but, c’est qu’il n’y ait plus aucune MAUVAISE interaction qui se produise.
Et enfin, pour finir, garder en tête qu’un chien peut ne jamais aimer interagir avec les autres chiens. Sans en avoir peur, juste il n’aime pas ça, et c’est tout à fait OK !
Au risque de me répéter : mieux vaut ne pas avoir d’interaction plutôt que d’en avoir des mauvaises 😉.
Avertissement : agissez de manière RESPONSABLE !
Je suis convaincu que vous ne faites pas partie des gens à qui il faille dire ça, mais comme n’importe qui peut tomber sur cette article je préfère préciser :
Gardez à l’esprit que VOUS êtes responsable des conséquences de ce que vous mettez en place avec votre chien.
Je ne prétends à aucun moment avoir fait de vous un(e) expert(e) sur le sujet juste avec cet article.
Ce que ça veut dire ?
Que si vous avez le moindre doute sur la manière de vous y prendre, ne prenez pas de risque inconsidéré et faites vous aider par un professionnel.
Parce que si votre chien est traumatisé par les autres chiens, oui, les choses peuvent dégénérer si vous ne vous y prenez pas correctement (je parle entre autres de morsure).
Alors s’il vous plaît :
Agissez toujours intelligemment et ajustez-vous en fonction de ce que votre chien est capable d’encaisser.
Mon chien a peur des autres chiens : On récapitule
Alors…
Qu’est-ce qu’on a dit au travers de cet article ?
On a commencé par donner les facteurs qui peuvent augmenter le fait que votre chien ait peur des autres chiens. À savoir :
- Sa race (certaines races sont plus craintives que d’autres).
- Sa taille (un petit chien aura plus facilement peur des grands chiens).
- Votre comportement (si vous évitez les rencontres comme la peste, vous lui montrez qu’il a meilleur temps de se méfier).
- Et la qualité de la socialisation que vous avez faites avec lui.
Ensuite on a parlé de la règle du « 1 sur 10 ».
Le fait que d’aller dire bonjour à tous les chiens que vous croisez, c’est à peu près la PIRE idée que vous pourriez avoir.
Mais qu’au contraire, vous devez privilégier la QUALITÉ plutôt que la quantité.
Après ça, on a vu les 4 points clés à respecter pendant les interactions, pour ne JAMAIS avoir un chien qui a peur des autres chiens :
- Pas de contact en laisse.
- Apprenez à comprendre ce que votre chien vous dit.
- Restez vous-même calme et détendu(e).
- Ayez confiance en votre chien.
Et pour terminer, on a vu une démarche de désensibilisation progressive, pour retrouver un chien calme et serein si votre poilu a déjà été traumatisé par une rencontre.
Tout en précisant de ne pas hésiter à vous faire aider par un professionnel si vous n’êtes pas certain de voir comment vous y prendre.
J’espère que tout ça vous aidera. Je vous recommande encore une fois de télécharger notre livre gratuit sur le principe de la Page Blanche pour réellement bien comprendre comment vous y prendre avec votre chien (remplissez le formulaire 5 lignes plus bas pour le recevoir).
Et n’hésitez pas à me dire dans les commentaires si vous avez appris des trucs, si vous vous sentez paré(e) pour aider votre chien à s’apaiser, ou si vous avez encore des questions 😉.